CHinui
02/08/2013, 13h51
L’histoire que je m’apprête à vous raconter se passe dans un village. Un village perdu de taille moyenne où régnaient la paix, l’amour et la magie. En effet, c’était un village où beaucoup de grands magiciens y ont fait leurs études et ont combattu pour le Havre. C’était un village réputé et beaucoup d’apprentis magiciens y venaient pour accroître leurs connaissances magiques et ainsi, peut-être, marquer l’histoire à leur tour.
C’est le cas d’Alan, fils de boulangers, il décida de rompre la tradition familiale et de tenter sa chance, ici, avec sa bien-aimée. Mais il déchanta bien vite. En effet, Alan n’était pas le meilleur, au contraire! Il ne possédait pas le talent inné de certains, magicien de père en fils. Il avait même du mal à comprendre et à maitriser certaines bases de la magie. Tous ces éléments accumulés firent de lui la risée de ces pairs.
Ce qui n’était pas le cas de sa bien-aimée Eléonore. Elle était belle et radieuse et sa magie était incroyable. Tous accordaient à dire qu’elle ferait de grandes choses. Mais tous, également, ne comprenaient pas pourquoi elle aimait un homme comme Alan. Pour eux, ce n’était juste qu’un beau garçon aux cheveux longs qui allait profiter de la future notoriété de sa copine.
Un jour, s’offrant un moment de répit, le couple alla pique-niquer au pied d’un arbre, loin du village. Alan confessa ses doutes :
« Je ne suis pas fait pour ça.
- Mais si voyons ! C’est ta passion, tu ne peux que réussir si tu y mets l’envie.
- C’est facile pour toi ! T’es super douée ! On sait tous que tu feras de grandes choses !
- Mais toi aussi, tu feras de grandes choses ! Et puis, le fait que tu ne réussisses pas maintenant, ne veut pas dire que tu seras comme ça toute ta vie ! Regarde Cassandra, elle était comme toi avant !
Les mots d’Eléonore ne le rassuraient pas pour autant.
- Tu me compares à Cassandra mais c’est un cas particulier…
- Mais arrête avec ton pessimisme ! Tu sais quoi…
Elle se leva et assis sur les genoux d’Alan et lui prit le visage entre ses mains.
- Je te promets devant Elrath que toi, Alan, fera de grandes choses et ensemble, nous changerons le monde !
Puis elle l’embrassa.
-Alors convaincu ?
Il hocha la tête puis embrassa sa belle.
- Le soleil se couche. Il faut qu’on rentre. Je dois préparer mes affaires pour demain. T’es sûr de ne pas vouloir venir ?
- Sans façon, ton père est cool mais ta mère me déteste !
- Mais non, elle est juste un peu difficile. C’est tout ! »
Ils continuèrent à parler, tout en rangeant le pique-nique. Mais Alan fût interrompu par une ombre sur le fleuve à quelques mètres plus bas.
« Qu’est-ce c’est que ça… »
Il descendit la pente en direction de cette ombre dans l’eau. Il était au bord du fleuve. Il fut rejoint par Eléonore.
« Alan n’y va pas. Ca ne me dit rien ! J’ai un mauvais pressentiment
Il avait pied, le courant était faible. Il s’avança dans l’eau.
- Alan arrête.
Il plongea sa main dans l’ombre et en sorti un orbe. Un orbe noir avec un léger sillage vert fluo. Il était fasciné.
- Qu’est-ce c’est ? demanda Eléonore quand il revint.
- Je n’sais pas mais c’est magnifique. Ouah, quelle beauté !
- Tu ne m’as jamais parlé comme ça à moi !
- Quoi ? T’es jalouse ? Jalouse d’un caillou, je crois rêver !
- N’importe quoi !
Elle se calma et reprit ses esprits.
- Tu ne devrais pas le garder, cet objet me fait peur !
- Regarde comment il absorbe la lumière ! C’est fou ! J’vais le garder
Eléonore fit une tête exaspérée.
- Bon, apparemment, tu as décidé de ne pas m’écouter… Du coup, ce soir, on ne fera rien ! dit-elle avec un grand sourire.
- Quoi ! Roh mais arrête, t’es vraiment une gamine !
- Moi, une gamine ! Alors là t’as gagné, rien pendant une semaine ! »
Et ils continuèrent à se chamailler sur tout le trajet.
La nuit, dans leur lit, pendant qu’Eléonore dormait, Alan restait éveillé, il fixait l’orbe encore et encore.
Le matin venu, Eléonore se réveilla seule. Personne à ses côtés. Elle se rendit à l’atelier qu’ils avaient loué et était sûre de retrouver sa moitié entrain d’étudier l’orbe. Elle eut raison.
« Chéri ? T’es là ?
- Eléonore regarde ce que j’ai réussi à faire !
Elle s’approcha de lui. Il était sur son bureau où il régnait un bazar pas possible. Il n’y avait juste un petit espace devant lui avec une petite araignée morte.
- Quoi ? Tu vas la manger ?
- Ne dis pas n’importe quoi ! Regarde plutôt !
Il prit l’orbe d’une main et avec l’autre, mit son index juste au dessus de l’araignée.
- Tu vas l’écraser, c’est ça ?
- Chut !
Un léger sillage verte passa de son index à l’araignée et la fit revivre.
- T’as vu ça, c’est génial, non ? dit-il tout sourire.
- Non, ça n’a rien de génial. C’est de la nécromancie ! C’est dangereux et interdit.
Ils se disputèrent encore fois. Elle essaya de lui faire comprendre à quel point c’était dangereux. Mais lui ne voulait rien entendre.
- Ecoute-moi bien cette fois Alan ! Demain je rentre chez mes parents pour le week-end et à mon retour, je veux que tu fasses disparaitre cet orbe ! C’est bien compris !
- Mais calme…
- C’est elle ou moi, Alan ! »
Eléonore quitta le village dans l’après-midi sans dire au revoir. Elle était très fâchée et Alan le savait. Il était résolu à jeter l’orbe avant le retour de sa belle. Ce qui lui laissait deux jours pour travailler dessus.
Le soir tombé, Alan rentra chez lui. Sur la route, il croisa une petite troupe de magiciens bien éméchés. Il croisa le regard de l’un d’entre eux. Celui-ci le reconnut instantanément et donna un coup de coude à son ami. Ce dernier fit de-même et en quelques instants les cinq compères le fixèrent.
« Alors Alan ! Toujours aussi mauvais, cria-t-il.
Tout les autres rirent forts pour bien se faire entendre.
- Alan, tu m’allumes ma cigarette !
- Mais non, il peut pas, il sait toujours pas faire de feu !
Arrivés à son niveau, l’un d’eux l’arrêta d’une main à l’épaule et lui dit :
-T’es un raté Alan, tu m’entends, t’es un raté !
Puis le fit tomber par terre.
- Je comprend pas pourquoi Eléonore en pince pour toi. T’es tellement minable.
- Bon allez, on le tabasse ! Ca va rattraper cette journée de merde !
Alan se leva. Il resta sur la défensive. Les cinq commencèrent à l’encercler.
- Laissez-moi tranquille, je ne cherche pas d’histoire, dit-il en essayant de ne pas paniquer.
- Tu fais moins le malin sans ta copine pour te défendre.
Une boule de feu le toucha à sa jambe.
- Oh zut, je visais la tête, j’suis vraiment trop bourré ! »
Alan tomba à terre en se tenant la jambe. Soudain, un liquide vert tomba de nulle part sur l’un d’entre eux. Il se mit à crier et à gémir.
« Qu’est-ce que tu lui as fait ! » grogna l’un des quatre autres, tout en s’apprêtant à lui lancer un sort.
Alan, par réflexe, sortit son orbe et la pointa sur son agresseur. Un rayon de lumière vert le traversa et le fit tomber. Alan se releva doucement, sans sentir la moindre douleur.
Les trois autres prirent la fuite mais leur chemin fut bloqué par une énorme araignée.
« Pitié Alan ! Laisse-nous partir ! On recommencera plus.
- Ouais, on a compris la leçon.
- Allez steuplait ! T’es un type bien ! »
Mais il ne voulait rien entendre, l’araignée les tua. Il resta debout devant les cinq cadavres et d’un geste de la main, les fit revire.
Ce fût un week-end sanglant. Alan tua tout le village en prenant bien soin de bloquer les sorties pour que personne échappe à sa nouvelle vie comme le disait-il.
Dimanche soir, il n’y avait plus de vie dans le village mais il n’y avait pas de cadavre non plus. Alan prit son armée et quitta le village. Ils marchèrent en direction du village voisin mais furent intercepté par un homme. Un homme qui n’avait pas peur de ce qu’ils représentaient.
« Qui es-tu ! cria Alan. Pourquoi n’as-tu pas peur ?
-Peur ? Mais de quoi ? De ces magnifiques goules ? De cette somptueuse araignée ? dit-il d’une voix calme et reposante.
-Que nous veux-tu ?
-Je suis à la recherche d’un objet que j’ai malencontreusement égaré. Un orbe pour être plus précis.
D'un geste de la main, l’orbe revint à lui et Alan reprit ses esprits par la même occasion. Il prit conscience de la gravité de ses actes et fonda en larmes.
-Mais qu’est-ce que j’ai fait ! cria-t-il. Je suis un monstre !
-Non, tu n’es pas un monstre. Tu es un artiste ! Et ceci est ton chef-œuvre !
D’un geste, il fit relever Alan et le tourna vers son armée.
-Je les ai tués.
-Non, tu les as libérés. Libre de touts sentiments. Plus de colère, plus de tristesse ! Libre de toutes obligations, qu’elles soient professionnelles ou familiales.
-Eléonore… elle m’avait prévenu. Je ne l’ai pas écouté.
-Elle ne t’a pas compris, c’est différent. Les artistes sont souvent dans cette situation. Au fait, quel est ton nom ?
-Alan, dit-il sans conviction.
-Alan, tu as de l’ambition et du talent. Si tu le souhaites, je peux t’apprendre plus sur la nécromancie.
-Et en contrepartie ?
-Tu dois changer de nom et prendre un nom de nécromancien.
-Je n’ai pas vraiment le choix après ce que j’ai fait.
-On a toujours le choix. Ce sont nos choix qui font ce que nous sommes !
-Vous êtes le premier à dire que j’ai du talent…
-Evidemment que tu en as, regarde ce que tu as fait !
-J’accepte ! Et dorénavant, je m’appellerais…
-Stop, c’est moi qui décide. On ne choisit pas son prénom, voyons ! Même chez les nécromanciens !
L’homme me mit à réfléchir.
-J’ai trouvé, tu te feras appeler Atropos ! Atropos, Ravaudeur des morts ! Ca sonne bien, je trouve.
L’homme se mit à parler à la foule de mort-vivants.
-Mes enfants, tout d’abord, je tiens à vous souhaiter la bienvenue dans notre armée des morts ! Sachez que dorénavant, vous êtes éternelles ! Quoiqu’il arrive, vous nous reviendrez car la mort n’est pas la fin mais un commencement, un renouveau ! Mais tout cela n’aurait pas été possible sans l’acte héroïque de votre frère, Atropos !
Il leva sa torche en l’air.
-Moi, Adar-Malik, Mandeur de la fatalité, fait d’Atropos...
Il fit léviter Atropos au-dessus de la foule.
-Chevalier de la mort !
L’orbe se vida de son énergie et entra dans les yeux d’Atropos. Son teint devient pâle, ces longs cheveux devinrent blancs et ses joues se creusèrent. L’orbe devint transparent avant de se briser.
-Chevalier de la mort ?
-C’est un très grand titre que je te donne. Le plus prestigieux à mon sens ! »
Il reposa Atropos qui se rappela, sous les clameurs de la foule, ce que lui dit Eléonore.
« Je te promets devant Elrath que toi, Alan, fera de grandes choses et ensemble, nous changerons le monde ! »
Voici les autres chapitres :
A la rencontre d'un ange (http://forums-fr.ubi.com/showthread.php/66796-La-naissance-d-un-chevalier?p=990671&viewfull=1#post990671) au post #7
Le discours d'un homme (http://forums-fr.ubi.com/showthread.php/66796-La-naissance-d-un-chevalier?p=990692&viewfull=1#post990692) au post #8
C’est le cas d’Alan, fils de boulangers, il décida de rompre la tradition familiale et de tenter sa chance, ici, avec sa bien-aimée. Mais il déchanta bien vite. En effet, Alan n’était pas le meilleur, au contraire! Il ne possédait pas le talent inné de certains, magicien de père en fils. Il avait même du mal à comprendre et à maitriser certaines bases de la magie. Tous ces éléments accumulés firent de lui la risée de ces pairs.
Ce qui n’était pas le cas de sa bien-aimée Eléonore. Elle était belle et radieuse et sa magie était incroyable. Tous accordaient à dire qu’elle ferait de grandes choses. Mais tous, également, ne comprenaient pas pourquoi elle aimait un homme comme Alan. Pour eux, ce n’était juste qu’un beau garçon aux cheveux longs qui allait profiter de la future notoriété de sa copine.
Un jour, s’offrant un moment de répit, le couple alla pique-niquer au pied d’un arbre, loin du village. Alan confessa ses doutes :
« Je ne suis pas fait pour ça.
- Mais si voyons ! C’est ta passion, tu ne peux que réussir si tu y mets l’envie.
- C’est facile pour toi ! T’es super douée ! On sait tous que tu feras de grandes choses !
- Mais toi aussi, tu feras de grandes choses ! Et puis, le fait que tu ne réussisses pas maintenant, ne veut pas dire que tu seras comme ça toute ta vie ! Regarde Cassandra, elle était comme toi avant !
Les mots d’Eléonore ne le rassuraient pas pour autant.
- Tu me compares à Cassandra mais c’est un cas particulier…
- Mais arrête avec ton pessimisme ! Tu sais quoi…
Elle se leva et assis sur les genoux d’Alan et lui prit le visage entre ses mains.
- Je te promets devant Elrath que toi, Alan, fera de grandes choses et ensemble, nous changerons le monde !
Puis elle l’embrassa.
-Alors convaincu ?
Il hocha la tête puis embrassa sa belle.
- Le soleil se couche. Il faut qu’on rentre. Je dois préparer mes affaires pour demain. T’es sûr de ne pas vouloir venir ?
- Sans façon, ton père est cool mais ta mère me déteste !
- Mais non, elle est juste un peu difficile. C’est tout ! »
Ils continuèrent à parler, tout en rangeant le pique-nique. Mais Alan fût interrompu par une ombre sur le fleuve à quelques mètres plus bas.
« Qu’est-ce c’est que ça… »
Il descendit la pente en direction de cette ombre dans l’eau. Il était au bord du fleuve. Il fut rejoint par Eléonore.
« Alan n’y va pas. Ca ne me dit rien ! J’ai un mauvais pressentiment
Il avait pied, le courant était faible. Il s’avança dans l’eau.
- Alan arrête.
Il plongea sa main dans l’ombre et en sorti un orbe. Un orbe noir avec un léger sillage vert fluo. Il était fasciné.
- Qu’est-ce c’est ? demanda Eléonore quand il revint.
- Je n’sais pas mais c’est magnifique. Ouah, quelle beauté !
- Tu ne m’as jamais parlé comme ça à moi !
- Quoi ? T’es jalouse ? Jalouse d’un caillou, je crois rêver !
- N’importe quoi !
Elle se calma et reprit ses esprits.
- Tu ne devrais pas le garder, cet objet me fait peur !
- Regarde comment il absorbe la lumière ! C’est fou ! J’vais le garder
Eléonore fit une tête exaspérée.
- Bon, apparemment, tu as décidé de ne pas m’écouter… Du coup, ce soir, on ne fera rien ! dit-elle avec un grand sourire.
- Quoi ! Roh mais arrête, t’es vraiment une gamine !
- Moi, une gamine ! Alors là t’as gagné, rien pendant une semaine ! »
Et ils continuèrent à se chamailler sur tout le trajet.
La nuit, dans leur lit, pendant qu’Eléonore dormait, Alan restait éveillé, il fixait l’orbe encore et encore.
Le matin venu, Eléonore se réveilla seule. Personne à ses côtés. Elle se rendit à l’atelier qu’ils avaient loué et était sûre de retrouver sa moitié entrain d’étudier l’orbe. Elle eut raison.
« Chéri ? T’es là ?
- Eléonore regarde ce que j’ai réussi à faire !
Elle s’approcha de lui. Il était sur son bureau où il régnait un bazar pas possible. Il n’y avait juste un petit espace devant lui avec une petite araignée morte.
- Quoi ? Tu vas la manger ?
- Ne dis pas n’importe quoi ! Regarde plutôt !
Il prit l’orbe d’une main et avec l’autre, mit son index juste au dessus de l’araignée.
- Tu vas l’écraser, c’est ça ?
- Chut !
Un léger sillage verte passa de son index à l’araignée et la fit revivre.
- T’as vu ça, c’est génial, non ? dit-il tout sourire.
- Non, ça n’a rien de génial. C’est de la nécromancie ! C’est dangereux et interdit.
Ils se disputèrent encore fois. Elle essaya de lui faire comprendre à quel point c’était dangereux. Mais lui ne voulait rien entendre.
- Ecoute-moi bien cette fois Alan ! Demain je rentre chez mes parents pour le week-end et à mon retour, je veux que tu fasses disparaitre cet orbe ! C’est bien compris !
- Mais calme…
- C’est elle ou moi, Alan ! »
Eléonore quitta le village dans l’après-midi sans dire au revoir. Elle était très fâchée et Alan le savait. Il était résolu à jeter l’orbe avant le retour de sa belle. Ce qui lui laissait deux jours pour travailler dessus.
Le soir tombé, Alan rentra chez lui. Sur la route, il croisa une petite troupe de magiciens bien éméchés. Il croisa le regard de l’un d’entre eux. Celui-ci le reconnut instantanément et donna un coup de coude à son ami. Ce dernier fit de-même et en quelques instants les cinq compères le fixèrent.
« Alors Alan ! Toujours aussi mauvais, cria-t-il.
Tout les autres rirent forts pour bien se faire entendre.
- Alan, tu m’allumes ma cigarette !
- Mais non, il peut pas, il sait toujours pas faire de feu !
Arrivés à son niveau, l’un d’eux l’arrêta d’une main à l’épaule et lui dit :
-T’es un raté Alan, tu m’entends, t’es un raté !
Puis le fit tomber par terre.
- Je comprend pas pourquoi Eléonore en pince pour toi. T’es tellement minable.
- Bon allez, on le tabasse ! Ca va rattraper cette journée de merde !
Alan se leva. Il resta sur la défensive. Les cinq commencèrent à l’encercler.
- Laissez-moi tranquille, je ne cherche pas d’histoire, dit-il en essayant de ne pas paniquer.
- Tu fais moins le malin sans ta copine pour te défendre.
Une boule de feu le toucha à sa jambe.
- Oh zut, je visais la tête, j’suis vraiment trop bourré ! »
Alan tomba à terre en se tenant la jambe. Soudain, un liquide vert tomba de nulle part sur l’un d’entre eux. Il se mit à crier et à gémir.
« Qu’est-ce que tu lui as fait ! » grogna l’un des quatre autres, tout en s’apprêtant à lui lancer un sort.
Alan, par réflexe, sortit son orbe et la pointa sur son agresseur. Un rayon de lumière vert le traversa et le fit tomber. Alan se releva doucement, sans sentir la moindre douleur.
Les trois autres prirent la fuite mais leur chemin fut bloqué par une énorme araignée.
« Pitié Alan ! Laisse-nous partir ! On recommencera plus.
- Ouais, on a compris la leçon.
- Allez steuplait ! T’es un type bien ! »
Mais il ne voulait rien entendre, l’araignée les tua. Il resta debout devant les cinq cadavres et d’un geste de la main, les fit revire.
Ce fût un week-end sanglant. Alan tua tout le village en prenant bien soin de bloquer les sorties pour que personne échappe à sa nouvelle vie comme le disait-il.
Dimanche soir, il n’y avait plus de vie dans le village mais il n’y avait pas de cadavre non plus. Alan prit son armée et quitta le village. Ils marchèrent en direction du village voisin mais furent intercepté par un homme. Un homme qui n’avait pas peur de ce qu’ils représentaient.
« Qui es-tu ! cria Alan. Pourquoi n’as-tu pas peur ?
-Peur ? Mais de quoi ? De ces magnifiques goules ? De cette somptueuse araignée ? dit-il d’une voix calme et reposante.
-Que nous veux-tu ?
-Je suis à la recherche d’un objet que j’ai malencontreusement égaré. Un orbe pour être plus précis.
D'un geste de la main, l’orbe revint à lui et Alan reprit ses esprits par la même occasion. Il prit conscience de la gravité de ses actes et fonda en larmes.
-Mais qu’est-ce que j’ai fait ! cria-t-il. Je suis un monstre !
-Non, tu n’es pas un monstre. Tu es un artiste ! Et ceci est ton chef-œuvre !
D’un geste, il fit relever Alan et le tourna vers son armée.
-Je les ai tués.
-Non, tu les as libérés. Libre de touts sentiments. Plus de colère, plus de tristesse ! Libre de toutes obligations, qu’elles soient professionnelles ou familiales.
-Eléonore… elle m’avait prévenu. Je ne l’ai pas écouté.
-Elle ne t’a pas compris, c’est différent. Les artistes sont souvent dans cette situation. Au fait, quel est ton nom ?
-Alan, dit-il sans conviction.
-Alan, tu as de l’ambition et du talent. Si tu le souhaites, je peux t’apprendre plus sur la nécromancie.
-Et en contrepartie ?
-Tu dois changer de nom et prendre un nom de nécromancien.
-Je n’ai pas vraiment le choix après ce que j’ai fait.
-On a toujours le choix. Ce sont nos choix qui font ce que nous sommes !
-Vous êtes le premier à dire que j’ai du talent…
-Evidemment que tu en as, regarde ce que tu as fait !
-J’accepte ! Et dorénavant, je m’appellerais…
-Stop, c’est moi qui décide. On ne choisit pas son prénom, voyons ! Même chez les nécromanciens !
L’homme me mit à réfléchir.
-J’ai trouvé, tu te feras appeler Atropos ! Atropos, Ravaudeur des morts ! Ca sonne bien, je trouve.
L’homme se mit à parler à la foule de mort-vivants.
-Mes enfants, tout d’abord, je tiens à vous souhaiter la bienvenue dans notre armée des morts ! Sachez que dorénavant, vous êtes éternelles ! Quoiqu’il arrive, vous nous reviendrez car la mort n’est pas la fin mais un commencement, un renouveau ! Mais tout cela n’aurait pas été possible sans l’acte héroïque de votre frère, Atropos !
Il leva sa torche en l’air.
-Moi, Adar-Malik, Mandeur de la fatalité, fait d’Atropos...
Il fit léviter Atropos au-dessus de la foule.
-Chevalier de la mort !
L’orbe se vida de son énergie et entra dans les yeux d’Atropos. Son teint devient pâle, ces longs cheveux devinrent blancs et ses joues se creusèrent. L’orbe devint transparent avant de se briser.
-Chevalier de la mort ?
-C’est un très grand titre que je te donne. Le plus prestigieux à mon sens ! »
Il reposa Atropos qui se rappela, sous les clameurs de la foule, ce que lui dit Eléonore.
« Je te promets devant Elrath que toi, Alan, fera de grandes choses et ensemble, nous changerons le monde ! »
Voici les autres chapitres :
A la rencontre d'un ange (http://forums-fr.ubi.com/showthread.php/66796-La-naissance-d-un-chevalier?p=990671&viewfull=1#post990671) au post #7
Le discours d'un homme (http://forums-fr.ubi.com/showthread.php/66796-La-naissance-d-un-chevalier?p=990692&viewfull=1#post990692) au post #8